mercredi 25 novembre 2009

Je crois que bon

Je vous lance un défi. La prochaine fois que vous entendez Laurent Blanc s'exprimer, amusez-vous à compter le nombre de fois où il dit "je crois que bon". J'ai écouté la conférence de presse qui précédait le match de Ligue des Champions face au Maccabi Haïfa. Le fameux JCQB à été prononcé huit fois en six minutes. Soit un JCQB toute les 45 secondes!!! C'est énorme! Ce qui est énorme c'est que Laurent Blanc est loin d'être bête. Il a même l'air plutôt intelligent. Alors comment expliquer qu'il prononce une "phrase" qui ne veut absolument rien dire et qui, en plus, n'avance en rien du tout le débat?
Analysons. Je crois veut dire je pense. Jusque là tout va bien. C'est la suite qui fait mal. Que bon??? Mais ça veut dire quoi? Comme vous dites. Rien du tout. Alors le tout mis bout à bout…
Exemple :
-Laurent, Bordeaux vient de perdre 2-0 contre Grenoble à domicile, comment jugez-vous la performance de votre équipe?
-Je crois que bon, mon équipe a mal joué.

Ou alors...
-Laurent elle est comment ta viande?
-Je crois que bon, elle est bonne.

Mais enfin Laurent, tu crois ou t'es sur??? Elle est bonne ou pas cette viande? C'est quand même pas compliqué. Oui. Non. Basta.
Responsable de la communication des Girondins de Bordeaux si tu me lis…

Le cas n'est pas réservé au football. Le tennis nous offre aussi des grands moments oratoires. Ainsi le grand, beau et fort Jo-Wilfried Tsonga. Nan mais je ne me moque pas encore. C'est vrai, il est grand, plutôt beau gosse et oui il est fort. Mais le problème avec Jo est le suivant : quand on lui pose une question il a la fâcheuse manie de commencer ses phrases par la magnifique formule "J'ai envie de dire". Hmmmmm. "J'ai envie de dire". Ben quoi? T'as envie ou t'as pas envie dire? C'est pourtant pas sorcier.
Exemple :
- Jo, ça représente quoi pour toi de gagner à Bercy?
- J'ai envie de dire que la victoire à Bercy est magnifique.

Ben alors dis le!! Si en plus t'en as envie alors c'est génial.

Non vraiment il faut arrêter avec toutes ces formules à la noix qui ne servent à rien. Car je vous rappelle qu'en plus c'est quasiment toujours suivi de banalité frôlant le néant absolu.
Exemple (réel) : Laurent Blanc sur M6 match aller Irlande-France concernant le match retour :
"JCQB, il y a un match à jouer et je (attention la variante) pense que bon il va falloir que les joueurs le jouent".

Je crois que stop.

3 commentaires:

  1. Je crois que bon, ce blog est très intéressant. Enfin j'ai envie de dire que j'aimerais lire des papiers comme ça plus souvent.

    Enfin bon , vive les sportifs quoi !!!

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  2. l'important c'est de prendre les trois points, à Eli à prouver qu'il peut garder cette constance dans l'effort

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  3. J'ajouterais que le bo jo achève aussi souvent ses phrases par un "voilà" qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Cheveux avec lesquels il fait n'importe quoi d'ailleurs. Mais au moins, il ne crache pas dans la soupe, quoi que... Ce qui est terrible en fait, c'est le peu d'efforts que font ces sympathiques sportifs pour répondre à des questions sur leur performance. On ne leur demande quand même pas ce qu'il pense de l'état du CAC 40. Et pourtant, ça les gonfle d'une force. Ou alors ils sont cons comme une bite. Alors, cons ou fainéants ? Faudrait savoir, mais c'est l'un ou l'autre. CQFD. Et pas JCQB.

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